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Life is a Lonely Day
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4 novembre 2007

L'amitié c'est comme...

L’histoire se passe à la gare d’une ville, célèbre pour sa moutarde. Bon là, je pense que tout le monde aura trouvé où cela se passe. Non, pas à Amora ou Maille, c’est pas des villes ça, juste des marques.

Il est 11h00 et j’ai 10 min pour me rendre à la gare.

Surpris, Vin100 (non ce n’est pas une nouvelle marque de vin mais mon ami) se propose de m’accompagner dans la douce fraîcheur bourguignonne matinale. Nous partons donc d’un pas énergique, endolori par le froid direction la gare. Il achète du PQ sur la route (ah non, juste le Canard Enchaîné pour le lire aux toilettes). Nous arrivons à la gare et là je pensais qu’il allait me laisser à la gare et poursuivre sa route. Mais il m’accompagna jusqu’au quai.

La tristesse des gens sur le bord du quai se mélangeait à la mélancolie du temps. Il y avait un jeune couple adolescent en larmes. Avec eux, la mère et la sœur de la demoiselle, elle aussi en larme. Je les regardais s’embrasser tendrement du haut de l'entrée du wagon. Je les trouvais beau, leurs visages reflétaient l’innocence de l’amour adolescent. Ils étaient en pleures et leurs larmes se confondaient le long de leurs joues. Je m’imaginais à leur place, quand il faudra repartir de la Guadeloupe et laisser ma chérie pour quelques temps encore. Durant le voyage, j’appris que la demoiselle partait pour une ville célèbre pour son usine de pneus. Je me suis mis à sa place et je me suis dit à quel point ce devait être dur de quitter son amoureux à cet âge là. Heureusement, je n’ai pas connu ce genre de situation à son âge. Je l’ai vécu plus tard et je le vis en ce moment. D’ailleurs, cela méritera un nouveau post.

A ma droite, un garçon d’une dizaine d’années pleurait car il venait de quitter sa maman.

Face à moi, se présentait l’histoire de ma vie : des histoires d’amour à distances et ma mère que j’ai quitté pour poursuivre mes études.

J’étais triste tout comme eux, mais je sentais qu’il y avait autre chose. En fait, j’étais triste de quitter Vin100. J’ai réalisé combien il était important pour moi. Vin100, c’est un super ami mais j’ai l’impression que c’est plus que ça, comme un grand frère que je n’ai jamais eu. Depuis quelques années maintenant, il a toujours été là pour moi.  Il est mon compagnon de sortie. Nous sommes les deux irréductibles bourguignons, allant de restos en restos, de bars en bars, de boîtes en boîtes. Je sens que je peux tout lui dire, je lui parle de mon travail, de mes histoires sentimentales. Il a toujours une oreille attentive et des paroles rassurantes. Nous avons toujours des discussions intéressantes sur la politique, sur l’environnement et surtout on emmerde Sarko. Hier, j’ai même dit à ma chérie qu’il la remplaçait quand je sortais. Mais n’allez pas imaginez que je vire à l’homosexualité. M. est la seule qui occupe mon cœur.

Voilà, si je devais recevoir un prix pour mon post, comme un réalisateur qui reçoit une palme d’or à Cannes , je le dédicacerai à mon pote Vin100.

Ne croyez pas que je pense que j’ai écrit le post de l’année, j’ai bien conscience que mon post est tout ce qu’il y a de banal, juste je voulais rendre hommage à mon pote.

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